From Beijing to Beirut

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lundi 26 mars 2007

Kuala Lumpur/Singapore

[Disclaimer : cette entree est a titre experimental a moitie en anglais a moitie en francais. Si ca ne vous plait pas et si vous considerez que j'ai trahi la langue de moliere et que je suis un agent de la perfide Albion, n'hesitez pas a m'envoyer durians, poupees vaudou, et autres instruments de torture medievaux]
[Disclaimer : this is an experimental pseudo-bilingual entry. Since a) I'm French b)Some people who read this blog can't speak/read english, the said blog will always be primarily in French, with some English thrown in for good measure whenever I have the time. If you disagree, feel free to send me durians, voodoo puppets or any carefully and skillfully crafted explosive device]

Ola boys and girls,

Je suis a present de retour a Kuala Lumpur, apres avoir passe quelques jours a Melaka (qui ne m'a pas fondamentalement marque mais qui s'est averee parfaitement reposante) et Singapour. A mon grand regret, KL n'est pas ce que j'attendais : oui c'est une capitale asiatique, mais c'est surtout un centre d'affaire ou l'on trouve plus de centres commerciaux ultra modernes- certains sont d'ailleurs de veritables oeuvres d'art- que d'habitants, et du coup la ville parait un peu froide et sans ame : on est a des annees lumieres de la bourdonnante Bangkok.
After a few days in Singapore and (unremarkable yet relaxed) Melaka, I am now back in KL, which happened not to be what I expected at all. Basically, while being yet another sprawling Asian megacity, it is mainly a giant business center where futuristic - some of them are literally works(?) of art - shopping malls abound and seemingly outnumber the people. The net result is that the city feels cold and soulless, miles away from vibrant and gritty Bangkok.

Evidemment, tout n'est pas completement affreux : j'ai pu assouvir ma passion pour les grattes ciels avec les monstrueuses Petronas towers (463m de haut, ca fait peur), et experimenter la version locale du hamburger qui consiste a envelopper le steak dans un oeuf au plat et a ajouter de la sauce tres epicee, de la mayonnaise, du ketchup et du vert : bourrin certes, mais fracasse gustativement. sisi. En bonus -ca n'a rien a voir avec le burger - , on trouve aussi a droite et a gauche des batiments avec une architecture typiquement islamique, il y a un parc a oiseau avec des canards tropicaux sortis de l'espace et un parc d'attraction (!) au septieme etage d'un des centres commerciaux...
However, 'Always look on the bright side of life' said Monty Python, and KL is not all bad : the ridiculously tall Petronas Towers (a scary 463m) did manage to satisfy my passion for skyscrapers, and I also got the chance to sample another one of the local street delicacies, namely the Malay Streetburger ( (c)(tm)(r) Dave). Basically, you wrap the meat in a fried egg, add sweet chili sauce, mayonnaise, ketchup, and lots of green stuff and end up with a fairly filling sandwich that also rips the fabric of space-time tastewise. In other news, islamic architecture can be seen in various places around the city, along with a bird park where mutant tropical ducks from outer space live and a theme park(!) on the seventh floor of one the shopping malls...
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Singapour quant a elle est pour le moins tres particuliere : c'est cliniquement propre, tout est rutilant et ultra moderne - il n'y a que des tours, et les trois occupations principales semblent etre manger, faire du shopping (cf le panneau 'more shops' sur la photo trop sombre) et voir son budget s'evaporer.
Singapore is very, very very peculiar : pristine, immaculate, all skyscrapers, and modern enough to make scifi authors blush. From what I've come to understand, the three main things to do over there are : eat, shop (hence the 'more shops' sign on the picture) and haemorrhage singapore dollars.
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Singapour est en fait assez atypique parmi les villes asiatiques que j'ai vu jusqu'a present. Habituellement, c'est le foutoir le plus complet qui regne, les villes sont denses, sales et etouffantes et on a vraiment l'impression que des gens vivent la. A l'inverse, Singapour c'est ordonne, aere, propre, pas etouffant, et on a vraiment l'impression que personne n'y habite. N'appreciant guere l'endroit - j'ai vraiment mal reagi apres m'etre perdu dans un des des centres commerciaux -, je ne me suis pas eternise et suis rentre a KL ou j'attends de partir pour Bali ou je vais retrouver mon pote Aldo :-)
I do find Singapore to be quite atypical amongst the many asian cities I have seen so far : whereas these cities are dense, dirty, choking, bedlam-esque, and alive, Singapore is clean, airy, orderly, and feels like one giant uninhabited shopping mall. Since I did not appreciate Singapore that much - I will admit that after getting lost in one of these godforsaken shopping malls I wanted to bang my head against a wall and was hard at work badmouthing the city -, I went back to KL. I am flying the day after tomorrow to Bali where I will meet my mate Aldo :-)

vendredi 16 mars 2007

Penang, Cameron Highlands and KL

Ola boys and girls,
Je suis arrive a Kuala Lumpur, etouffante capitale de la Malaisie - l'humidite et la chaleur sont de l'ordre du violent ici apres quelques jours passes a Penang et dans les Cameron Highlands. Bien evidemment, c'est toujours aussi multiculturel...

Penang est assez enorme dans le genre : Little India (j'ai achete un Lungyi, sorte de jupe pour homme portee en Inde monstrueusement confortable quand il fait chaud), Chinatown (evidemment), les malais musulmans, des mosquees, des temples hindous avec des indiens autour et des lampions chinois.
Mosque, Indian people, and Chinese lamps
On y trouve egalement les indispensables motos conduites par des magiciens qui font tout le charme de l'Asie du Sud-Est...
Egg carrier!
La ou ca devient vraiment funky c'est quand on va visiter un des temples claniques (ca s'appelle comme ca parce qu'au depart c'etait des temples prives appartenant a des societes partiellement secretes). D'un cote, on est bien en Chine : tout est ecrit en chinois, on n'a pas le droit de bruler des batonnets nucleaires d'encens de plus d'1m20 - les trucs qu'ils brulaient en Chine etaient de vrais troncs d'arbre-, il y a des gros lampions de partout, et les tapisseries qui vont avec.
Chinese incense in Malaysia
Chinese Clan Temple
Tapestry (1)
On continue a se ballader dans le temple, et la on se rend compte qu'on est quand meme en Malaisie, puisqu'il y a une statue d'un garde indien de l'empire britannique (avec un turban)du temps de l'empire britannique a l'entree dudit temple chinois!
British Indian guards in a Chinese temple (1)
British Indian guards in a Chinese temple (3)

Je crois que cet espece de melting pot culturel geant ou tout le monde se melange est vraiment ce qui me plait dans ce pays. On trouve a tous les coins de rues des traces des differentes cultures, que ce soit dans les temples (le Kek Lok Si qui est partiellement thai, partiellement chinois, et partiellement birman!), les panneaux (la nouveaute ici est qu'il y a du tamoul en plus du jawi, de l'anglais, du chinois, et du malais), et bien evidemment les vieilles maisons coloniales anglaises.
Kek Lok Si temple
Multicultural Penang
Old colonial house
Je trouvais tellement bizarre que tout le monde s'entende bien que je suis alle faire un peu de lecture sur wikipedia. Apparemment ils se sont vaguement bagarres en 69 -essentiellement parce que les chinois minoritaires tenaient deja l'economie et que les malais majoritaires etaient beaucoup plus pauvres-, puis a partir de 81, Mahathir Mohamad a pris les renes du pays et a applique le bouquin qu'il avait ecrit apres 69 dans lequel il pronait une forme d'affirmative action pro-malaise, ainsi que l'affirmation d'une identite nationale (via la langue en particulier), le tout ayant pour objectif de reunir tout le monde apres avoir corrige le desequilibre economique. Et bah curieusement, ca a marche. En meme temps, ce sont des gens qui habitent ensemble (chinois, anglais, indiens) depuis au moins 200 ans donc ce n'est pas comme si ils ne se connaissaient pas, et je suppose que c'est l'element le plus important ici.
Une petite curiosite egalement (enfin pas tant que ca, mais ca me parait interessant) : on a completement oublie a l'ouest que la croix gammee a une signification positive dans toutes les autres cultures. Du coup, on peut en trouver sur la poitrine d'un Bouddha...
Buddha/Swastikka

Jusqu'ici on a parle batiment, mais il y a beaucoup plus interessant, a savoir la cuisine. Vu que je voyage depuis 15 jours avec Sebastian le fin gourmet qui a eu la bonne idee de passer deux ans a Singapour, j'ai pu profiter d'un specialiste de la cuisine locale qui s'est fort sympathiquement charge de me faire gouter deux a trois nouveaux plats tous les jours. Vu que la cuisine locale est monstrueuse, je ne me suis pas fait prier.
Sebastian
J'ai donc eu droit a de la cuisine indienne, a de la cuisine chinoise, et surtout a la cuisine malaise, melange improbable de tout ce qui a jamais existe dans la region. C'est tres bizarre: a chaque bouchee le gout est different (ils melangent tout et n'importe quoi) et on a l'impression de manger quatorze plats a la fois. Du coup c'est plutot deroutant, mais on finit par s'y habituer. Sebastian decrit la cuisine europeenne comme 'one-dimensional' par rapport a la cuisine locale qui est elle 'multi-dimensional'. Dans mon top du bizarre pour l'instant : Fruit Rojak, improbable salade de fruits et legumes (concombres, navets, gingembre, pommes, ananas, mangues) avec une sauce epicee (comprendre piment, pate de crevette, pate de haricot, sucre et citron), des cacahuetes pilees et deux trois trucs encore. Apres la premiere bouchee on trouve ca bizarre, la seconde franchement etrange (ca n'a pas le meme gout qu'a la premiere), la troisieme on se dit que c'est n'importe quoi (encore un nouveau gout), et apres on trouve ca rigolo et on le mange avec plaisir. Cela dit, le gouteux Eis Kechang (glace pilee, sucre brut, eau de rose, et divers types de haricots rouges au fond le tout surmonte d'une boule de glace a la vanille) n'est pas mal non plus. Et je suis aussi tombe amoureux du Laksa (ca veut dire 10000 ingredients), qui est juste hors concours, et du Satay (brochettes de poulet et de boeuf dans une sauce aux cacahuetes/piment, Sebastian a d'ailleurs reussi a obtenir la recette du Chef) qui est tout simplement la meilleure brochette du monde ainsi que du singapourien (et classique) Chicken Rice. J'en ai aussi profite pour manger du Durian, fruit a l'odeur infernale - il est banni des hotels et des avions!- mais au gout tres particulier, a mi-chemin entre une mangue et ... un camembert.
Ce qui est pratique, c'est que tout est disponible dans des 'food courts', especes de marches couverts avec des tables au milieu qui rappellent les marches de nuit chinois ou thailandais. On debarque, on va de stand en stand (chaque vendeur est specialise dans un truc et a sa reputation) et ils apportent tout ce qu'il faut. En bonus, c'est pas cher, et on peut faire un excellent repas pour deux a trois euros. Ces food courts (avec les marches de nuit) sont sans aucun doute un des elements que j'apprecie le plus en Asie : certes il y a la diversite culinaire, mais il y aussi le cote communautaire, le fait que tout le monde se rassemble le soir pour manger au meme endroit, et sans le cote guinde (ni le cout, y compris pour les locaux) des restaurants a l'ouest. J'irais meme jusqu'a m'aventurer et dire que manger a l'exterieur est vecu ici non comme un privilege mais comme une necessite : la communaute prime sur l'individu?
Ces food courts ont aussi l'air parfaitement anarchique, en d'autres termes typiquement asiatique, et en complet desaccord avec l'habitude occidentale consistant a construire des grosses cathedrales : en l'occurrence, la ou nous aurions une grande cafeteria, ils ont pleins de petits vendeurs. Le tout est auto-regule et presque organique, exactement comme les villes au traffic indescriptible qui permet tout de meme a un pieton de traverser (Bangkok par exemple). Dans une certaine mesure, ces marches me paraissent etre le reflet de la difference entre l'asie et la culture occidentale : nous avons tous des regles (nous plus qu'eux), mais si nous les considerons comme absolues, eux les considerent plus comme des 'guidelines' et dansent fluidement autour (comme un pieton traversant la rue a Bangkok...).

Tout ca pour dire que Penang c'etait super, et que la seule difficulte c'etait la chaleur : 100% d'humidite dans l'air et 34 degres, c'est difficilement soutenable (rien a voir avec un 34 europeen) et ca empeche de dormir. Du coup, on est reparti dans le centre du pays, a savoir a la montagne, dans les Cameron Highlands. Comme c'est a 2000m, il fait une temperature impeccable (environ 25 en journee), mais sans l'humidite ultra violente de la plaine. Le seul hic, c'est que si le soleil tropical brule deja normalement (mon dos s'etait decolle pendant le snorkelling aux Perenthians), a 2000m ca devient vraiment n'importe quoi. Creme solaire mon amour...

Les Camerons Highlands, c'est comme l'Angleterre. C'est d'ailleurs tellement comme l'Angleterre que les anglais ne s'y sont pas trompes, s'y sont installes, et ont fait pousser du the -excellent soit dit en passant-. On y retrouve un climat britannique - complete with fog- , des collines verdoyantes, et on peut meme acheter des fraises.
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Tea Plantation (4)
Tea Plantation (2)
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La ressemblance finit tout de meme par s'arreter quelque part, puisqu'il y a aussi de la jungle dans le coin, meme a 2000m. J'ai donc eu la joie de pouvoir admirer mes premieres plantes carnivores tropicales dans leur element (la foret, surprise) tout en marchant sur une epaisseur de 3m50 de compost et au milieu d'arbres integralement recouverts de mousses geantes.
Pitcher plants

Depuis, arrivee a Kuala Lumpur dans un bus super-VIP (il y a normal, VIP, super-VIP) incroyablement confortable -c'est infiniment mieux qu'une premiere classe de TGV et ca coute 25 ringgits (6 euros) pour un trajet de 6 heures. Je lorgne sur les super-executive qui sont en fait des bus-avions business class: 16 sieges, un 'personal entertainment system' (je ne connais pas les details), et un siege qui masse le dos. Apparemment il y en a qui assurent la liaison Johor Bahru-KL. Je vais donc essayer ca a un moment :-)
A peine arrive a KL, j'ai eu droit a ma premiere pluie tropicale. Bon bah, c'est violent, mais alors monstrueusement violent, et ce que j'ai eu etait -d'apres Sebastian- parfaitement soft. Pour la petite histoire, le niveau d'eau sur les photos est atteint en quinze/vingt minutes. Une demi-heure plus tard il n'y a plus rien.
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Je vais donc proceder dans les jours qui viennent a la visite de KL : il y a pleins de grattes ciels a l'architecture exotique, une des plus grandes mosquees du monde (je suis curieux), c'est une grosse ville, et les malais sont toujours aussi zen (j'ai mis du temps a comprendre ce qui etait bizarre ici : personne ne crie sauf les chinois) donc je suis content. Et comme d'hab, j'ai la peche :-)

vendredi 9 mars 2007

Gloups, je suis un poisson

Ola boys and girls,
Me voila arrive en Malaisie, et apres quelques semaines d'absence, il est plus que temps de donner des nouvelles. J'ai donc fini par quitter Bangkok avec mon visa indien en poche et un billet d'avion depuis Kuala Lumpur, apres avoir dit au revoir a la petite troupe des voyageurs rencontres dans la guesthouse ou j'etais : Sylvain le francais (photo ci-dessous),Val la prof d'anglais cinquantenaire alcoolique, Tai le hollandais qui cherchait a obtenir la nationalite Thailandaise sans parler Thai, et Simon le colombien habitant en Allemagne avec sa copine Irlandaise.
Sylvain

J'ai donc enquille 24h de bus pour arriver a la frontiere sans aucun attentat (il y a des separatistes musulmans au sud de la thailande) et apres une traversee express, suis rentre en Malaisie par la cote est, a Kota Bharu. La premiere constation qu'on fait, c'est que c'est musulman. Le changement est visible des le sud de la Thailande, mais la, c'est assez spectaculaire : femmes voilees dans tous les sens, mosquees de partout, on est bien dans un autre pays. Du coup ils ont deux systemes d'ecriture : l'alphabet latin que nous utilisons, et un derive de l'alphabet arabe -les arabisants parmi vous reconnaitront sans doute quelques differences-. Accessoirement, certains parlent un peu arabe (sisi), et les librairies sont remplies de livres dedies a l'etude de l'Islam.
Multicultural (1)
Multicultural (2)
Comme le monde est petit, j'ai aussi rencontre dans ma guesthouse un francais (rares, ily a 80% de britanniques, pour la plupart arrivant d'Australie et de Nouvelle Zelande) habitant a Shanghai qui se trouvait connaitre un de mes ex-condisciples de l'ENSAE...

Une des raisons pour lesquelles les gens s'arretent a Kota Bharu, c'est pour aller sur les iles Perenthians, iles paradisiaques (je pese mes mots) sans touristes, sans electricite - a part quelques generateurs-, sans internet - sauf connection GSM hors de prix- mais avec plages spectaculaires, plongee, et snorkelling (masque/palmes/tuba). J'ai donc pris par le plus grand des hasards un bateau pour la bas.
Blue Lagoon
Il faut bien reconnaitre que l'endroit est monstrueux.
Farniente
Blue Lagoon
Pulau Kecil, Long beach
J'en ai donc profite pour vaincre ma mefiance (certains diront peur) de l'eau, nager avec des tortues geantes et des requins, parler avec des poissons clowns (c'est assez genial de voir Nemo sortir de son anemone et nous regarder dans les yeux) et decouvrir le monde merveilleusement colore de la mer (j'aime bien les stingrays). J'ai aussi pu confirmer ma theorie qui affirme que toutes les formes de vies sont de pres ou de loin reliees au lapin, puisqu'il existe bien un poisson-lapin (sisi). Malheureusement, pas de photos, m'ayant pas de boitier etanche pour mes appareils :-(
Cerise sur le gateau, j'ai passe un brevet de plongee, ce qui s'est avere aussi merveilleux que ce qu'on m'avait annonce : on a vraiment l'impression de voler/flotter dans l'espace - c'est difficilement explicable- et voir tout le monde remonter d'un coup vers la surface est juste parfaitement bizarre.

Comme les Perenthians sont assez isolees, tout le monde vient avec des petits bateaux -on est loin des gigantesques ferries thailandais- affretes par les habitants des iles, qui se sont averes super sympas et ont passe un certain temps a nous (Jo, charmante britannique, et Sebastian, fort sympathique Allemand membre du Chaos Computer Club et bon specialiste de la Malaisie avec qui je voyage depuis) expliquer les vertus medicinales du concombre de mer bouilli (veridique).
Perenthian Islands, boat (3)
Perenthian Islands, boat (2)
Perenthian Islands, boat (1)
J'ai aussi experimente la pose lente sans pied (30 secondes) par une nuit de pleine lune, le resultat est marrant (meme si un peu douteux).
Night shot

Apres 10 jours sur place, nous avons decide de partir, etant donne qu'on etait en train de prendre racine. La, je suis a Penang, ancienne ville coloniale et fabuleux melting pot : indiens (qui parlent Tamoul et vont dans des temples hindous), chinois (qui parlent Hokkien, un dialecte du sud de la Chine et ont des temples dedies a Lao Tseu, Confucius et Bouddha), et malais (qui parlent Malais et parfois arabe et sont musulmans) cohabitent dans le meilleur du monde - les panneaux sont un peu dans toutes les langues- , et tout le monde se melange gaillardement, sans heurt et sans probleme. Je me demande comment ca fonctionne et pourquoi ils ne se battent pas, mais en tout cas ca me rejouit.

D'apres Sebastian -il vient de passer 18 mois a Singapour et connait bien le coin- , c'est a l'image du reste de la Malaisie, ce que je veux bien croire. Le pays est extraordinairement agreable, et les gens d'une infinie gentillesse. Cerise sur le gatel, la langue s'apprend tres facilement : elle ne se decline/conjugue pas du tout, n'est pas tonale, utilise l'alphabet latin, et est parlee aussi en Indonesie. Une des consequences de cette simplicite est que quand on demande a un malais un bouquin pour apprendre la langue, il donne un dictionnaire puisqu'il n'imagine pas (fort logiquement d'ailleurs) qu'une langue puisse etre conjuguee.
Un dernier aspect interessant (et une des raisons pour lesquelles je voulais venir en Malaisie)est que le pays est majoritairement musulman (70% de malais, les 20% de chinois et 10% d'indiens restant ne l'etant pas), et reussit parfaitement bien : il est meme plus riche que la Thailande. Le contraste avec les pays du golfe - la Malaisie tire egalement la majorite de ses revenus du petrole - est saisissant.

Quoiqu'il en soit, je vais passer cinq semaines en Malaisie au lieu des trois prevues initialement. In other news (rien a voir, mais je ne savais pas ou le mettre), j'ai rajoute dans la barre a droite les blogs des voyageurs rencontres jusqu'a present qui en avaient : Anne et Oli mes deux belges preferes, Simon le colombien rencontre a Bangkok,et Benedicte rencontree en Chine qui a du rentrer du Japon depuis et est censee repartir en Australie...