Ola boys and girls,
Disclaimer : oui j'ai pompe le titre de ce post sur Georges Orwell, et oui il y a un jeu de mot meta-vaseux qui se comprend si on lit le titre avec l'accent londonien. Je sais, j'ai peche, mais j'en avais envie :-) Aussi, ce post ne sera pas le post gigantesque promis, il sera plus court (j'ai des problemes de temps la, d'heure et de pleins de trucs lies au fait que je dois partir demain a 5h30 du mat).

Bref, me voila dans un pays libre et developpe (je suis a Bangkok, qui n'est pas a moitie aussi etouffante que ce qu'on pretend, ca me parait meme plutot tranquille) pour la premiere fois depuis deux mois. Quand Anne et Oli (mes deux belges preferes, rencontres a Xian, croises dans la rue a BKK, j'adore voyager) m'ont explique que je n'aurais pas de problemes a passer des coups de fil a l'etranger, trier mes photos, et faire un post geant la ou on allait, je ne les ai pas trop crus. Mais bon, je crois qu'ils ont raison (enfin on verra demain, dans le pire des cas je reviens a BKK). En bref, la Birmanie c'est:

  • Des gens d'une gentillesse infinie
  • Un puzzle ethnique, linguistique et culturel incroyable
  • Le royaume du bouddhisme (les 4000 temples de Bagan sur 42km2 et les moines de partout)
  • Des paysages qui dechirent (avec les couchers de soleil qui vont avec, je repense encore au pont de UBein et son kilometre de teck se refletant dans le lac, superbe)
  • Un pays pauvre et 99% agricole
  • Un regime vraiment pas gentil, mais qui rappelle beaucoup la Chine : pas de liberte, les medias occidentaux racontent n'importe quoi dans les deux cas (pour la Chine en bien, la Birmanie en mal) avec des birmans qui en font les frais. Quand notre chauffeur explique (dans un lieu sur evidemment, sinon c'est dangereux de parler politique) "We, the burmese people, we have no hope", bah ca fait mal. On a beau se dire que oui, le monde il est mechant, ca fait quand meme tres mal.
  • Des moustiques force 4 (4 comme 4 coups de tongs pour s'en debarasser, ils sont monstrueusement resistants). Ils se deplacent avec toute la delicatesse d'un B52 charges avec une (ou 500 d'ailleurs) bombe A, resistent a n'importe quoi et sont enormes. J'attends de voir les thailandais, qui (d'apres Pao) empalent (a defaut de piquer) a travers un jean.
  • un demi-fuseau horaire de decalage (c'est autant n'importe quoi que la Chine qui n'a qu'un seul fuseau horaire!)
  • Un soleil bourrin : entre 25 et 35 suivant les coins, mais je suis content m'a peau n'a pas fait des bulles et a bien au contraire pris un delicat teint blanc casse

J'y ai donc passe 3 semaines extraordinaires, et ai une patate (ou une peche, ou toute forme de cucurbitace quelconque d'ailleurs) monumentale. Apres le dernier post (il y a longtemps, j'admets, mais entre les 6h d'electricite autorisees par jour qui eteignent les cybercafes et les connexions 56K ca a ete difficile. Il faut bien concevoir que c'est un pays sous-developpe, pauvre, et pas libre du tout), j'avais perdu Pao mais je savais qu'il etait en route grace au super mail de Floflo intitule "URGEEEENT" (avec plein de E) dont j'avais pu lire le sujet avant que gmail ne disparaisse a tout jamais (je n'ai jamais compris pourquoi j'ai pu y acceder la premiere fois). Entre temps, j'avais rencontre un type a l'aeroport qui avait reussi a me mettre dans un taxi, a me filer un hotel (tres bien et pas cher), a me changer mon argent (je l'ai laisse partir avec 200$ en cash tellement je lui ai fait confiance, et il est revenu avec un stock de billets a faire pleurer Pablo Escobar), et a me convaincre de lui filer le nom de Pao pour aller l'attendre a ma place a l'aeroport.

Le lendemain, Pao est donc arrive l'hotel. J'en avais profite pour me ballader a Yangon avant (ca rappelle Potosi en Bolivie mais en version britannique : architecture coloniale decrepite et antennes satellites) et commence a gouter a la Birmanie et a ses gens adorables. Je l'ai donc trouve, lui ai pique son pognon, et n'ai pas reussi a l'envoyer dans les geoles birmanes a mon grand desespoir. En prime, le bonhomme de l'aeroport a reussi a nous convaincre de voyager luxe, a savoir en tacos, pendant 19 jours (avec chauffeur et tout et tout) pour un peu plus de 700 USD.

Nous avons donc fait la connaissance de notre chauffeur (dont je tairai le nom), chauffeur extraordinaire (en anglais dans le texte) qui nous a emmene faire une petite promenade dans Yangon, et lors du passage de la porte de la ville sur laquelle est ecrit "Towards a new modern country" n'a pas manque de lacher un "only written", avant de nous poser a la Paya Shwedagon, premier contact avec le bouddhiste birman (dont je ne realisais pas l'importance a ce moment la). Le lendemain, depart pour Bago sur les "routes" birmanes (Pao les qualifie genereusement de "chemins carrossables", pour moi c'est du GR20) en direction du rocher d'or, gigantesque caillou en equilibre precaire dans lequel etait cense se trouver un cheveu du Bouddha...

Amis lecteurs, la suite au prochain numero :-) (genre vraiment bientot, mais j'ai tout de meme 3000 photos a trier)